Un ACI en Polynésie – Visite de la ministre de la famille à Papeari

LE SAVIEZ-VOUS ?

L’AECD est impliquée sur des projets de réinsertion jusqu’en Polynésie française !

 

Conjointement avec le Centre de Formation Professionnelle des Adultes (CFPA), l’AECD coordonne depuis 2017 un atelier chantier d’insertion (ACI) de rénovation de palettes au sein du Centre de Détention de Tatutu à Papeari en Polynésie.

Et le 10 février dernier, la ministre de la Famille, des affaires sociales, de la condition féminine en charge de la lutte contre l’exclusion, Isabelle Sachet est ainsi venue assister à des présentations autour de la réinsertion professionnelle en milieu carcéral.

Avec le lancement imminent de la première formation professionnelle longue durée en milieu carcéral au Fénua, elle a pu avoir des explications détaillées sur son fonctionnement.

 

Ainsi, durant 1an et à compter du 1er Mars 2022, 10 détenus bénéficieront d’un contrat d’accès à l’emploi (CAE) et suivront une formation rémunérée de menuiserie.

Ce nouveau projet fait suite logique à l’ACI menée depuis plusieurs années.

 

Le Centre de Détention offre donc une réelle opportunité pour les participants de développer des capacités et des compétences techniques sur plusieurs niveaux :

  • Fabrication
  • Logistique
  • Mise en oeuvre des espaces de travail
  • Distribution des produits

Tout en s’inscrivant dans une démarche actuelle d’upcycling, de revalorisation des matériaux, de recyclage mais aussi dans une dimension d’économie sociale.

 

En fonction des profils, les participants peuvent également se former à des modules complémentaires :

  • L’acquisition de connaissances pré requises par l’emploi ou la formation
  • L’acquisition des comportements attendus en formation et au travail
  • Une Sensibilisation aux techniques et à la culture professionnelles
  • Le Développement des capacités et l’acquisition des méthodes d’apprentissage.
  • Sécurité Santé au Travail (SST)
  • Habilitation Electrique Personnel Non Electricien
  • Sensibilisation à l’éco-citoyenneté

 

Tout une démarche d’accompagnement est mise en place pour la prise en charge des participants.

 

Ce projet s’inscrit également dans un objectif de faire un lien « dedans-dehors » afin de préparer au mieux la sortie des participants.

 

Comme l’a très bien indiqué la ministre lors de sa visite, dans ce type de projets :

« Le but, c’est d’aller toucher les personnes les plus éloignées de l’emploi, comme les SDF, les femmes violentées et les détenus, qui sont eux aussi dans nos cœurs et dans nos projets. Certes, ils ont commis des infractions et des méfaits, mais ils purgent leur peine et nous devons les reconnaître en tant qu’êtres humains. »

 

Nous la remercions également pour les mots qu’elle a prononcé en partant :

« Nous avons passé un excellent moment avec les encadrants du centre ainsi qu’avec les détenus. Nous avons trouvé des personnes incarcérées engagées, ayant le sens de l’accueil polynésien, du respect de chacun et de l’amour pour notre culture. Je remercie au nom du Président de la Polynésie française, Edouard Fritch, toutes les équipes qui interviennent au quotidien auprès de ces publics qui sont dans nos projets et dans nos cœurs. »

 

 

Ces initiatives sont l’œuvre d’une longue collaboration entre tous les parties avec pour notre part l’implication sans faille de notre collaboratrice Valérie Adda que l’on félicite chaleureusement !

 

Article publié le 25 février 2022